Masdar
Masdar
KZ, 2R & Paradise now
(SY/FR/BE)
2024
Masdar fait parti de la série multimédia et contextuelle Visual Sonic Scape qui propose des vidéos, animations web ou installations partant de photos prises par Khaldoun Zreik lors d’un séjour dans une ville, animées graphiquement par Rudy Rigoudy (alias 2R) et mis ensuite en son par Philippe Franck (alias Paradise Now). Masdar (مصدر la source en arabe en référence aussi à l’origine étymologique berbère de Tétouan, Titawin, yeux et sources) part d’images récentes de la cité et des environs de Tetouan (la « colombe blanche » multiculturelle et historique du Nord marocain) : collection d’architectures, intérieurs/extérieurs, détails, paysages… sans personnages dans le champ mais non dénué d’humanité, qui évoluent au sein d’un motif graphique inspiré de ceux de l’Alhambra, monument majeur de l’architecture médiévale mauresque, à Grenade en Espagne, qui fait écho aussi à la culture arabo-andalouse de Tétouan. La bande-son est un paysage audio voyageur (traitements électroniques/guitaristiques lancinants ponctués de fragments d’instruments locaux) qui dialogue librement avec le défilement des images, participant à une sorte de kaléidoscope multimédiatique et hypnotique.
Photographie > Khaldoun Zreik, animation > 2R, musique > Paradise Now
Avec le soutien de Transcultures, Pépinières européennes de Création, Europia Productions, Société i Matériel, No code
Première dans l’exposition « Cartographies du sensible » au Centre d’Art et à l’Institut national des beaux arts de Tétouan en décembre 2024.
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Visual Sonic Scape est une série d’œuvres numériques où se rencontrent les paysages programmés de Rudy Rigoudy (aka 2R) et les paysages sonores électro-organiques de Philippe Franck (aka Paradise Now). Des photographies de Khaldoun Zreik sont mises en scène dans un programme d’animation. Chacune de ces animations photographiques est présentée dans un format (carré ou motif géométrique) fragmenté pour redéfinir le point de vue par rapport aux formes, et constitue un paysage programmé destiné à interroger la relation entre la matérialité de l’horizon et la temporalité du regard. La fragmentation du format, et la variation des durées des fondus enchainés entre chaque image dans chaque fragment, décomposent et recomposent les paysages représentés. La temporalité, sur laquelle est orchestré le caractère éphémère des combinaisons, est enrichie par un paysage sonore électro-organique. Ainsi, les fragments se juxtaposent et composent, à l’infini, des paysages cycliques aléatoires. Ces paysages programmés permettent au regard de voyager dans la matière du visible, entre le temps et le mouvement, entre la couleur et la lumière, et évoquent une mémoire dans laquelle les souvenirs se mélangent.